Le Tai Chi Chuan doit être une aspiration
à la sérénité et à la compréhension de soi.
C’est vraiment un exercice intérieur.
Tung Kai Ying
Le Tai Chi Chuan fait partie des Arts Martiaux internes d’origine chinoise. Caractérisé par des mouvements ronds et souples exécutés avec lenteur, le Tai Chi Chuan apporte calme et détente, conscience de soi et de l'autre.
Cet art du poing (chuan ou quan) « boxe du faîte suprême » - dont l'origine remonterait au 12ème siècle - est longtemps resté méconnu. Il se propage à travers la Chine à partir du 19ème siècle notamment par l'intermédiaire de Yang Chen Fu, de son assistant Tung Ying Chieh, puis de Tung Hu Ling. Il est actuellement transmis par Maître Tung Kai Ying.
Le Tai Chi Chuan se distingue des arts martiaux externes principalement par le fait que l'accent n'est pas mis sur le travail musculaire mais sur un travail intérieur du souffle, de l'énergie et de l'esprit. Il permet l'amélioration de l'être sur tous les plans (physique, mental, émotionnel). C'est pourquoi il est aussi nommé « art de longue vie ».
Art de l’énergie et du mouvement, sa pratique
régulière permet d'assouplir les articulations, libère le dos de ses tensions, procure une détente musculaire, développe une respiration profonde et stimule toutes les fonctions vitales.
Progressivement le corps devient plus souple, les membres inférieurs, le sens de l'équilibre, de la coordination et de l'orientation ainsi que la mémoire se renforcent. Les répercussions
bienfaisantes pour le corps et l'esprit sont liées à un travail de positionnement juste des différentes parties du corps en harmonie les unes avec les autres, coordonné avec la respiration qui se
pose naturellement sur le mouvement
Au commencement est la Forme
Ouverture à chaque fois
Doigts Corps Esprit
Assise du corps
Envolée des gestes
Je pare je cède
Le mouvement est de terre
L’empreinte de mes mains
Dans l’espace
Jeu de vide et de plein
Entraîne avec elle
Le délié du cœur
Et me partage
Au tranchant vif de ma conscience
Alchimie subtile
Le geste
Entre mouvement et silence
Dessine le vide
S’entend alors
La musique intérieure
Le geste s’évanouit
Mais sa trace demeure
Le Geste,
ce geste qui rend visible l’invisible,
le geste entre trace et mouvement,
chemin qui s’ouvre entre le cœur et la main.
« La Pensée m’enseigne l’exigence d’Ailleurs
Le Geste m’enseigne l’exigence d’Ici »
Jean Gautrais